Ma première année en...

Bac pro plastiques et composites

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Après un CAP de chaudronnerie industrielle, Nathan s'est orienté vers un bac pro plastiques et composites, préparé en 2 ans aux lycées publics de Chauny, site de Ternynck. Le jeune homme souffre de troubles Dys sévères et éprouve de grandes difficultés à lire, écrire et compter. Un handicap qui ne l'a pas empêché d'obtenir son bac pro avec mention. Scolarisé en 1re année de BTS dans ce même établissement, Nathan revient sur ses années bac pro.

Quel parcours depuis la 3e ?

"J'ai suivi toute ma scolarité dans un collège spécialisé dans la prise en charge des élèves dyslexiques. Après la 3e, j'ai préparé un CAP de chaudronnerie industrielle dans un lycée privé, attiré par le côté manuel du métier. J'avais bien réussi les épreuves de sélection et je m'en sortais très bien à l'atelier et en cours de techno. Par contre, j'ai beaucoup souffert dans les matières d'enseignement général, notamment en français. Je me suis senti parfois infantilisé et humilié à cause de mon handicap".

Pourquoi avoir choisi de préparer un bac pro dans le secteur de la plasturgie ?

"Je n'étais pas particulièrement motivé par la plasturgie. J'avais besoin de changer de filière et d'environnement. Je souhaitais également obtenir un bac pro. Avec mes parents, nous avons été très bien accueillis par le proviseur à la journée portes ouvertes du lycée. Nous nous sommes dit que je pourrais réussir dans un établissement où les professeurs prennent soin de leurs élèves. J'ai pris goût à la plasturgie pendant les travaux pratiques, à l'atelier".

Que fait-on à l'atelier en bac pro ?

"La plasturgie, c'est un univers à part entière. On injecte une matière liquide ou pâteuse dans une machine et ça devient une pièce solide. À l'atelier, on apprend à manipuler des grosses presses hydrauliques, à utiliser les commandes automatiques et manuelles, à allumer et mettre les machines à l'arrêt, à les régler.

Ce qui est intéressant dans la plasturgie, c'est la variété des procédés de transformation : injection, rotomoulage, extrusion, thermoformage… sans oublier tous les procédés que je ne connais pas encore ! "

Sur quoi portent les enseignements professionnels ?

"On étudie les plastiques et leurs propriétés. On fait du dessin industriel avec des logiciels spécialisés, des calculs pour mesurer le volume de matière nécessaire à la fabrication d'une pièce. On étudie les éléments qui constituent les machines, comme les vérins…"

Qu'est-ce qui change entre la première et la terminale pro ?

"En terminale, les élèves sont beaucoup plus autonomes. C'est à nous de monter le moule sur la presse, de régler la machine et d'injecter la matière pour avoir une pièce impeccable. Comme dans une entreprise, nous avons un nombre précis de pièces à fournir dans un délai donné. Cela nous aide beaucoup pour les stages".

Quelle est la matière qui plait le plus ?

"Depuis le CAP, j'adore le dessin industriel. À la maison, j'utilise le même logiciel qu'en classe et j'ai dessiné les plans d'une pièce en composites pour mon aviron. L'an prochain, je vais choisir l'option Conception outillage, pour apprendre à faire des plans de moules complexes".

Quels projets ?

"Depuis tout petit, j'ai la passion des avions et j'aimerais travailler dans l'industrie aéronautique. Je vais essayer de faire mes stages de BTS dans une entreprise qui utilise des composites, car c'est un matériau très utilisé dans ce secteur".