Ma première année en...

Bac pro maintenance des véhicules

option motocycles

Image d'illustration, crédit photo ci-après

En bac pro maintenance des véhicules option motocycles, Océane et Valentin adorent les "révisions", ces entretiens mécaniques qu’ils réalisent en garage. Pour Océane, cette voie a même levé tous les freins de son orientation. Retour terrain sur leur 1re année au lycée Jacques Prévert de Combs-la-Ville (77).

Pourquoi avoir choisi le bac pro maintenance moto ?

Depuis qu'ils sont jeunes, Océane et Valentin bricolent des deux-roues en famille à leurs heures perdues. "À 13 ans, je démontais et nettoyais des pièces", explique Valentin. Son stage de 3e chez un concessionnaire moto a confirmé son intérêt pour le métier de mécanicien. En 3e prépa-métiers, Océane hésitait encore entre monter à cheval ou à moto. "J'ai profité des stages dans mon ancien club d’équitation et dans un garage pour m’aider à m’orienter." Tous les deux ont choisi de se professionnaliser avec le bac pro maintenance des véhicules option motocycle, sur 3 ans.

Ce qui change par rapport au collège ?

D’abord la pratique. "On baigne complètement dans la maintenance mécanique", décrivent Valentin et Océane. Dans un groupe d’une quinzaine d’élèves, ils se sentent mieux encadrés. "On fait plus d’exercices en classe et on a le temps de poser des questions aux professeurs. En étant passionnés, on est aussi davantage attentifs. Cela facilite la compréhension." À la maison, les devoirs sont allégés. Cela veut dire du stress en moins et plus de temps libre. "J’en profite pour regarder des vidéos de réparations de motos", précise Valentin.

Quels sont les enseignements de 1re année ?

Le bac pro maintenances des véhicules offre six options selon les matériels et engins, en débutant par une année commune. Dans ce lycée, la 2de regroupe la maintenance des motocycles (motos et scooters) et celle des matériels des espaces verts (tondeuses, débroussailleuses, etc.). "On commence par étudier en classe quelles pièces composent un moteur et comment il fonctionne avant de pratiquer en atelier", résume Océane. S’y ajoutent des calculs et de la modélisation de pièces, l’étude des systèmes électriques, la gestion d’entreprise... "On apprend aussi à expliquer une panne à un client sans employer de termes techniques", rajoute Valentin.

Comment se déroulent les travaux pratiques ?

Cela consiste en 4 heures d’atelier, encadrés par deux enseignants. "Les profs nous donnent des clés pour démonter et remonter une roue avant, par exemple", explique Océane. Au TP suivant, il faut savoir réaliser les mêmes tâches en autonomie, guidé par une fiche de TP, un manuel technique ou des vidéos. "Chacun évolue à son rythme, en travaillant sur différents modèles de véhicules et de matériels", précise Valentin. Les compétences acquises sont reportées sur un tableau de suivi : réglage des soupapes d’un moteur, soudure pour réparer des plaques abîmées par de la rouille sur des outils d’entretien des espaces verts...

Et les stages ?

Valentin a passé 6 semaines chez un concessionnaire d’une marque de moto, à faire des révisions, des vidanges, mais aussi des modifications ou des améliorations. Formée dans un garage, Océane a découvert la vente de véhicules d’occasions et d’équipements en magasin. "Les stages nous font sentir l’ambiance du monde du travail, en contact avec les professionnels et les clients. J’en garde un bon souvenir."

Comment se passe la spécialisation ?

En fin de 2de, les deux lycéens, intéressés par le travail du métal, ont hésité à suivre la spécialité maintenance des matériels des espaces verts. "Avec des compétences en mécanique moto, il sera toujours possible de travailler dans les espaces verts, explique Valentin. L’inverse est plus difficile." Océane et Valentin "passent la 1re" en se spécialisant dans la maintenance des motocycles, jusqu’à transformer des motos en modèles de collection ou de course pour leur projet de chef d’œuvre. Valentin vise même plus haut : "Je m’entraîne au concours du Meilleur apprenti de France, en binôme."

Et après ?

Valentin prépare déjà sa poursuite d’études dans un BTS du domaine, accompagné par des étudiants de ces formations dans le cadre du dispositif "Les cordées de la réussite". "Plus tard, j’aimerais ouvrir mon entreprise." Après le bac pro, Océane, elle, voudrait exercer en garage, pour commencer. "Ensuite, comme le lycée professionnel m’a vraiment aidée à raccrocher aux études, j’envisage de me former à la mécanique automobile ou de me reconvertir vers mon autre centre d’intérêt, l’onglerie." Travailler avec ses mains devient une évidence.

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Après les cours, direction le garage du lycée. Comme dans un vrai garage, les élèves pratiquent la mécanique sur tout type de deux-roues.

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Les véhicules sont montés sur des ponts élévateurs. Les élèves progressent sur différentes tâches de maintenance, suivant un tableau de compétences à valider.

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Tout est passé au crible : les roues, les freins, les liquides… Sur le carburateur d’un moteur, par exemple, Océane règle une vis qui sert à régler les ralentis.

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Combien y a-t-il de cylindres et de soupapes sur ce moteur ? Les professeurs de travaux pratiques contrôlent régulièrement les connaissances vues en cours.

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Valentin et Océane étudient les pièces détachées : amortisseurs, boîte de vitesses... Océane a démonté et remonté un moteur, dès la 1re année.

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Les matières générales servent directement dans l’atelier, comme les mathématiques pour calculer les dimensions d’une pièce nécessaire aux soupapes.

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Les élèves apprennent aussi à modéliser sur logiciel des pièces aux bonnes dimensions, puis à les assembler et les mettre en mouvement pour faire fonctionner un moteur.

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En 2e année, l’accélération est progressive. Ici en binôme, Valentin effectue des essais de puissance et s’entraîne pour le concours des Meilleurs Apprentis de France.