Ma première année en...

Bac pro aéronautique option structure

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Thomas prépare un bac pro aéronautique option structure. Il veut devenir ajusteur-monteur spécialisé dans l'assemblage des éléments formant la structure des avions. Retour sur sa 1re année au lycée Airbus Atlantic Henry Potez, à Méaulte, dans les Hauts-de-France.

Pourquoi avoir choisi d'entrer en bac pro aéronautique option structure ?

Après son stage de 3e dans l’usine Airbus Atlantic de Méaulte, Thomas, qui veut exercer un métier manuel et technique, prend sa décision : "Participer à la construction d’un avion, c’est impressionnant et particulièrement motivant !" Il est davantage intéressé par le bac pro aéronautique option structure que par le CAP, plus orienté vers la mise en forme de pièces. La découverte du bac pro "de l’intérieur", lors d’une journée portes ouvertes, achève de le convaincre : "J’ai discuté avec des élèves de la fabrication et de l’assemblage. L'option structure m’a plu." D'autant que le bac pro lui permettra aussi de continuer ses études.

Qu'est-ce qui change par rapport au collège ?

La classe compte une douzaine d’élèves seulement. "Cela crée une forte cohésion. Je ne m’attendais pas à cette ambiance plutôt familiale. On est aussi mieux suivis par les professeurs, autant en cours que pour l’orientation." Les matières professionnelles, et surtout pratiques, constituent un autre changement, avec tout un nouveau vocabulaire à maîtriser : "les cotes" désignent les dimensions, "le rivetage" sert à fixer la structure d'un avion avec des rivets, "le tronçon n° 11" indique le cockpit de l'appareil, etc.

Quels sont les principaux enseignements ?

Thomas doit connaître chaque composant d’un avion (ailes, moteur...) afin de bien comprendre son fonctionnement. En plus des normes de sécurité, il apprend les technologies de mise en forme de pièces, comme le perçage, avec 8 heures de pratique par semaine. "On s’exerce en atelier. C'est aussi l'occasion de mettre en application les matières générales, par exemple le théorème de Pythagore pour tracer les pièces. Cela donne du sens à ces notions abstraites, qui deviennent plus faciles à comprendre." Sans oublier l’anglais technique, pour désigner les pièces et les outils.

Comment se déroulent les travaux pratiques ?

Les TP (travaux pratiques) font la part belle aux techniques d’usinage. "Le professeur nous demande, par exemple, de réduire une pièce de 10 millimètres ou de percer un trou dans un bloc d’aluminium de 15 mm d’épaisseur, à la bonne vitesse et au bon diamètre, pour y insérer une vis." Thomas travaille ensuite sur de la tôle, ce qu'il préfère. En fin de séance, les pièces sont contrôlées. "Plus on avance dans l’année, plus la marge d’erreur est réduite, de 1 mm à 0,2 mm. Vu le niveau d’exigence, on devient très vite rigoureux." Sa fierté ? Avoir fabriqué un trophée en forme d’avion avec la classe, pour le personnel de l’usine Airbus Atlantic.

Comment se déroulent les stages ?

Thomas réalise son stage de 6 semaines dans une entreprise d’usinage approvisionnant divers secteurs industriels. "Mon rôle était de contrôler les cotes des pièces en utilisant des outils de mesures (pied à coulisse, micromètre...)." Là, il est aussi formé à marquer des numéros de séries sur les pièces : "J'ai découvert une machine de gravure numérique que je n’utilisais pas au lycée."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"Ce n’est pas facile de former des pièces bien droites dans de gros blocs d’acier, mais cela nous apprend à être précis", explique le jeune homme. C’est surtout le dessin industriel qui lui pose problème : tracer à la main les plans d’une pièce, des vues de face ou de côté. "Je me suis régulièrement entraîné pour réussir. On reproduit ensuite les dessins sur un logiciel de conception et de modélisation 3D." Si Thomas prend vite en main l’outil informatique, d’autres camarades ont plus de mal.

Et après ?

Au fil des mois, Thomas apprend à assembler les tôles. En terminale, il devient apprenti chez Airbus Atlantic, où il peaufine les techniques de rivetage au pied des cockpits. Après le bac pro, ses professeurs l’encouragent à poursuivre en BTS aéronautique ou conception des produits industriels. "Mais comme je préfère le travail de technicien en atelier, je vise plutôt une mention complémentaire en chaudronnerie aéronautique et spatiale (MC - mention complémentaire, qui devient CS - certificat de spécialisation à la rentrée 2024) en 1 an, par apprentissage. Mon objectif est de savoir démonter et remettre en forme des pièces en cas de défaut."

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Pour son avenir, Thomas a choisi la construction d’avions. Son lycée est tout proche de l’usine Airbus Atlantic de Méaulte, spécialisée dans les structures aéronautiques.

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Côté matières au programme, toutes sont appliquées au domaine industriel. Par exemple, les maths servent à calculer les dimensions d’une pièce à usiner.

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Thomas passe du temps à apprendre le vocabulaire sur les composantes d’un avion. Sachant qu'il faut savoir désigner les pièces et les outils d’assemblage en anglais.

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En TP, on pratique ! Les élèves percent des blocs d’aluminium pour travailler la précision. Étape suivante : fixer des rivets sur les tôles qui forment la carrosserie des avions.

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Dans le cadre d’une compétition industrielle, la classe a réalisé un trophée en forme d’avion pour l’usine Airbus Atlantic. Une récompense pour les élèves aussi !

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Direction les stages. Thomas fait son 1er dans le contrôle de pièces fabriquées en usine. En 2e année, il observe les étapes d’assemblage de structures d’avion chez Airbus.

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Arrivé en terminale, le voilà apprenti dans l’usine Airbus Atlantic. C’est maintenant au pied des avions qu’il est formé par des professionnels, des ajusteurs-monteurs.

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Thomas évolue vite en usine. Il aimerait maintenant apprendre à mettre en forme des pièces, en MC chaudronnerie aéronautique et spatiale, toujours par apprentissage.