Ma première année en...

Bac pro métiers du commerce et de la vente

Julien est en 1re bac pro métiers du commerce et de la vente option prospection et valorisation de l’offre commerciale au lycée professionnel Magnan à Nice. Il revient sur son année de seconde métiers de la relation client qui lui a permis de gagner en motivation et en confiance.

Pourquoi avoir choisi cette formation ?

Passionné d’automobile, il fait un stage dans un garage en 4e et chez un concessionnaire Jaguar Land Rover en 3e : "ça m’a tellement plu que j’ai décidé de faire de la vente automobile mon métier et de poursuivre en lycée professionnel."

Dans la 2de métiers de la relation client, l’enseignement professionnel autour de l’accueil client et du suivi de la relation client tient une place toute aussi importante que les disciplines générales. C’est une année commune à trois options dont l’une sera à choisir en 1re : commerce, vente ou accueil client. Elles correspondent aux spécialités de bac pro proposées après la 2de, métiers du commerce (2 options) et métiers de l’accueil.

Ce qui change par rapport au collège ?

Si Julien appréhendait un peu des matières nouvelles comme l’économie-gestion et le droit, il apprécie "de ne plus avoir certaines matières telles la musique ou la physique chimie." "Ce qui a changé, c’est que j’aime les cours maintenant !, s’exclame-t-il. Au collège, j’avais 5 de moyenne jusqu’en 3e. Quand j’ai su ce que je voulais faire, j’étais tellement motivé que j’ai terminé l’année avec un 11. Je voulais me donner toutes les chances que mon dossier soit retenu." Et maintenant ? "J’ai 16. Je me sens très à l’aise, surtout dans les matières professionnelles."

À quoi ressemble une semaine de cours ?

Aux seize heures de matières générales : français, maths, histoire-géo, enseignement moral et civique, deux langues vivantes, EPS…, se succèdent quatorze heures d’enseignements professionnels : économie, droit, prévention santé environnement (pour sensibiliser les élèves aux risques du travail et à la gestion du stress), ainsi que des études de cas et de dossiers. "L’utilisation de l’ordinateur est quasi systématique dans tous les cours", précise le lycéen.

Comment se déroulent les travaux pratiques ?

"Dans les études de cas, on approfondit l’accueil client en simulant des situations. Quatre à cinq élèves font des jeux de rôles : l’un fait le vendeur, l’autre le patron, le suivant un client facile, un autre un client en colère. Le prof rectifie nos comportements et nous conseille sur les meilleures attitudes à avoir", explique Julien.

Les dossiers à rendre permettent aussi une immersion dans le concret en proposant de travailler sur des cas spécifiques : "Imaginons que je suis stagiaire dans une entreprise, face à un client très mécontent, expose le jeune homme. Il m’est demandé d’analyser la situation et de choisir les techniques apprises en cours pour résoudre au mieux ce problème."

Comment se passent les stages ?

La 2de comprend deux périodes de stages de trois semaines. Julien a effectué le premier chez BMW moto et le suivant chez Mercedes. "Être en situation de travail m’a permis d’accompagner les vendeurs, de la présentation du produit à son achat. J’ai ainsi pu observer leur façon d’être".

Julien a eu d’excellentes appréciations mais "ma plus grande satisfaction, raconte-t-il, c’est d’avoir obtenu la confiance de mon patron qui a constaté que je me débrouillais bien et m’a laissé seul en responsabilité pour accueillir la clientèle. J’ai même réussi à vendre une voiture, ce qui a renforcé ma confiance en moi !"

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"Je n’en ai rencontré qu’une : trouver mon premier stage, dit Julien. Il m’a fallu de nombreuses semaines de recherche et de démarches avant d’aboutir."

L’établissement aide les élèves en proposant des ateliers pratiques autour de la rédaction d’un CV et d’une lettre de motivation, la manière de se présenter à un employeur et la prospection d’entreprises pour rechercher un stage.

Quels progrès depuis le début de la formation ?

C’est surtout dans son attitude et dans l’acquisition d’un vocabulaire bien spécifique à l’accueil et à la vente que Julien voit ses progrès. "Il y a par exemple des mots à proscrire, notamment tout ce qui est négatif", ajoute-t-il.

Et après le bac ?

Julien veut poursuivre en BTS négociation et digitalisation de la relation client pour être vendeur automobile. "Et pourquoi pas une licence et un master ensuite car mon rêve, c’est d’avoir ma propre entreprise de vente de véhicules de luxe", révèle le futur bachelier, très motivé par son projet et ses études.