Ma première année en...

Prépa CPES-CAAP

Classe préparatoire à l’enseignement supérieur / Classe d’approfondissement en arts plastiques

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Léa et Alice ont réussi à intégrer une formation artistique rare en France : la classe préparatoire à l’enseignement supérieur/classe d’approfondissement en arts plastiques ou CPES-CAAP. Elle permet en un an après le bac d’accéder sur concours ou sur dossier à des formations artistiques supérieures. Élèves au lycée Simone Veil à Valbonne, elles témoignent de leurs premiers pas dans cette classe.

Pourquoi avoir choisi la CPES-CAAP ?

Léa a préparé un Bac S avec une option facultative en arts plastiques. "Je voulais travailler dans le secteur artistique mais sans savoir vraiment ce qui m’intéressait le plus : les arts déco, appliqués ou plastiques ? La CPES-CAAP est justement une formation artistique générale qui aborde de nombreux domaines." C’est lors des journées Portes ouvertes de l’établissement qu’elle a été conquise par cette formation publique.

"J’ai découvert un équipement fabuleux avec des Mac, un studio d’enregistrement, des iPad, des appareils photos, des tablettes graphiques… J’avais des étoiles plein les yeux !" Après un bac L, Alice souhaitait se diriger vers les arts appliqués mais n’avait pas suffisamment de pratique. "Avec 3 heures hebdomadaires d’arts plastiques suivies dans une association, je n’étais pas sûre de tenir le rythme de travail. J’ai préféré demander la CPES-CAAP pour me mettre à niveau et m’assurer que j’avais fait le bon choix !"

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Les deux étudiantes ont découvert une classe entièrement consacrée à l’art et à la liberté d’expression artistique, ce qui leur a demandé un petit temps d’adaptation. "Le changement fut tellement radical entre la terminale S très théorique et cette classe dans laquelle je peux m’exprimer librement que j’ai eu du mal au début à passer à du concret et à produire quelque chose", reconnaît Léa.

Alice, quant à elle, a rencontré quelques difficultés dans l’organisation et la gestion de son temps de travail. "On apprend l’autonomie peu à peu mais les premiers temps, il m’était difficile de rendre dans le temps imparti ce qui m’était demandé, même en cours. Ceci dit, on échange beaucoup avec les profs qui nous conseillent et nous accompagnent individuellement, ce qui permet de progresser rapidement."

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’acclimater ?

En CPES-CAAP, la semaine de travail est dense avec une trentaine d’heures hebdomadaires : enseignements théoriques et pratiques sont étroitement mêlés, ponctués d’études d’observation, de recherches personnelles, de pratique fondamentale, de projets à réaliser en atelier ou chez soi.

Philosophie, sociologie, mathématiques, physique, SVT, design, histoire de l’art chronologique et thématique, anglais, théorie de l’art, photographie… le rythme est soutenu et l’investissement personnel important. "Il faut s’attendre à travailler le week-end et le soir et ne pas négliger les recherches que chacun doit effectuer pour approfondir tel ou tel sujet."

Ce qui change par rapport à la terminale ?

Tous les enseignements sont appliqués à l’art. "Dans cette classe, même les matières générales sont reliées à l’art. En philo par exemple, il nous est demandé d’illustrer par un dessin ou une œuvre plastique le thème étudié. En littérature, nous réalisons des autoportraits d’écrivains que nous étudions." nous dit Alice. Pour Léa, la science était un enseignement trop abstrait en terminale : "Ici, je redécouvre un attrait pour la chimie, la physique ou les maths grâce à cette approche artistique." La pratique est donc très importante.

"Comme en terminale, il y a les leçons, les explications mais on nous laisse expérimenter. On réfléchit, on analyse, on théorise et on produit !" Les attendus ne sont pas non plus les mêmes. Cette formation  privilégie le travail de groupe et l’esprit d’équipe : "il faut être ouvert aux autres, s’écouter, partager nos idées pour s’enrichir mutuellement." Toutes deux insistent également sur l’accompagnement individuel dont chaque étudiant bénéficie. "Tout est mis en place pour que chacun puisse intégrer la formation artistique souhaitée."

Et après ?

Alice hésite entre les arts appliqués pour une formation en design de produits : "le packaging comme la conception de bouteilles de parfum me tenterait bien" ou les arts plastiques, l’art contemporain pour "travailler dans une galerie d’art ou être scénographe d’exposition." Léa souhaiterait plutôt poursuivre en design graphique numérique pour devenir "designer d’interaction et créer, entre autres, des interfaces pour le web".

L’établissement est très bien équipé : studio d’enregistrement, atelier photo-vidéo, ordinateurs, tablettes graphiques…

Aux enseignements théoriques s’ajoutent des ateliers de pratique fondamentale, recherches personnelles, études d’observation et projets.

Le rythme de travail est soutenu : il faut compter 30h hebdomadaires et du travail personnel en plus.

Tous les enseignements sont appliqués à l’art. C’est une motivation supplémentaire pour Léa et Alice.

Les deux étudiantes bénéficient d’un accompagnement individuel.

Objectif à la fin de cette année de formation : intégrer la formation artistique souhaitée.

Alice hésite entre suivre une formation en design de produits ou se tourner vers les arts plastiques après la CPES.

Léa souhaiterait poursuivre en design graphique numérique pour devenir designer d’interaction et créer des interfaces pour le web.