Ma première année en...
Prépa PTSI
Physique, technologie et sciences de l’ingénieur
Ma première année en...
Physique, technologie et sciences de l’ingénieur
En prépa PTSI, Jeanne et Julie analysent et conçoivent des systèmes complexes. Elles ont choisi cette voie pour ses enseignements pratiques en sciences industrielles. Et cela au lycée Vauvenargues, à Aix-en-Provence, tout près de l’école d’ingénieurs des Arts et Métiers qu’elles visent. Retour sur leur début d’année.
Deux étudiantes, deux cas de figure. Julie visait l’école d’ingénieurs Arts et Métiers, pour devenir ingénieure architecte. "La prépa PTSI, la plus technique des prépas scientifiques, était pour moi la plus adaptée pour préparer le concours." Jeanne, elle, n’avait pas de projet particulier après son bac. "J’ai opté pour des classes prépa car ce sont des études bien encadrées, en lycée. Et je savais que cette voie scientifique serait celle qui m’ouvrirait le plus de portes." Toutes les deux ont été d’autant plus motivées par les bons échos sur l’ambiance de l’établissement.
En PTSI, les notions sont plus approfondies qu’avant le bac et surtout plus appliquées. Ainsi, les mathématiques servent à résoudre des problèmes de physique-chimie "ou à réaliser des algorithmes de programmation", explique Julie qui découvre l’informatique. "En travaux pratiques, nous étudions les systèmes en détail, par exemple en observant chaque composant et leur liaison dans un moteur." L’autre nouveauté des prépas : les colles, des interrogations orales qui peuvent surprendre un peu la première fois. Jeanne s’en souvient bien. "Par groupe de trois, nous passons au tableau résoudre chacun un exercice. Je faisais les exos sans parler, jusqu’à ce que le professeur me rappelle qu’il faut justement expliquer sa démarche tout du long."
"On avance plus vite qu’au lycée, notamment sur les chapitres de physique-chimie. J’ai eu du mal à comprendre le premier cours, confie Jeanne. Maintenant, nous préparons les leçons avant d’arriver en classe." En moyenne, les étudiantes travaillent 3 h par soir et un peu plus la veille des devoirs sur table. Quant aux colles, qui ont lieu deux à trois fois par semaine, elles les préparent 2 semaines à l’avance. Leur conseil : se forcer à garder du temps libre pour s’aérer l’esprit, en pratiquant une activité physique par exemple.
"Il ne s’agit plus de restituer les cours mais d’apprendre à les réutiliser pour les appliquer à des problèmes", explique Jeanne. "C’est une méthode de travail que l’on acquiert au fil des mois." Le niveau étant plus élevé en prépa, la moyenne de Julie a baissé. "Je suis passée de 16/20 en terminale à 10/20. Mais je ne me focalise plus sur les mauvaises notes, je me dis que j’ai une marge de progrès. C’est plutôt le classement lors des devoirs surveillés qui permet de s’évaluer." À l’inverse, elle a de meilleurs résultats en anglais, grâce aux colles. Globalement, le travail de groupe, au moins par binôme, aide les étudiantes à progresser. L’entraide entre les camarades de classe est aussi précieuse.
Pour les deux étudiantes, ce sont les sciences industrielles et les travaux pratiques, sans hésiter. "Nous avons commencé à travailler sur un projet de création d’un robot, par groupe de quatre, en se répartissant les tâches. Comme de futures ingénieures !" Jeanne aime beaucoup le français aussi, en particulier l’analyse littéraire autour d’un thème comme la démocratie. "Cela nous permet de réfléchir autrement que par les calculs." De même que l’anglais, où les sujets ont un lien avec l’actualité.
Après l’année de PTSI, Jeanne et Julie entreront en prépa PT (physique et technologique), avec toujours beaucoup de sciences de l’ingénieur et d’applications concrètes. À l’issue de cette prépa, les épreuves des concours sont concentrées au sein d’une banque commune à environ 200 écoles. C’est notamment la voie royale pour rejoindre Arts et Métiers.