Ma première année en...

Prépa PCSI

Physique, chimie, sciences de l’ingénieur

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Camille sait déjà qu’elle veut travailler dans la chimie. Robin hésite encore sur son futur domaine d’activité. Tous deux sont en 1re année de prépa PCSI (physique, chimie, sciences de l’ingénieur) au lycée Marcelin Berthelot, à Saint-Maur-des-Fossés (94). Leur objectif : intégrer une école d’ingénieurs sur concours. Retour sur leur nouvelle vie en classe prépa.

Pourquoi avoir choisi la prépa PCSI ?

Parce qu’ils avaient un bon niveau en Terminale avec spécialités scientifiques, Robin et Camille ont choisi de tenter leur chance en prépa, "quitte à rejoindre ensuite l’université si cela ne marchait pas". Camille, férue de chimie, avait déjà l’idée d’intégrer une école d’ingénieurs post-prépa en chimie. Elle a donc ciblé sans hésiter la PCSI qui offre le plus d’heures de cours dans ce domaine. Pour Robin, en revanche, cette voie n’était pas un premier choix : "J’avais surtout demandé des MPSI car j’aimais vraiment beaucoup les maths. La chimie, au contraire, ne me passionnait pas. Au début, j’étais un peu déçu de n’avoir été accepté qu’en PCSI mais finalement je me sens à ma place ici, avec des élèves de mon niveau."

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’adapter ?

Camille et Robin ont cours de 8 h à 15 h en moyenne, du lundi au vendredi. À cela s’ajoutent des colles (interrogations orales) deux fois par semaine dans les matières scientifiques, en langues et en français. Sans compter le travail personnel à fournir. Robin a choisi de s’astreindre à une routine : "En semaine, j’étudie jusqu’à 18 h, puis j’enchaîne avec 1 h de sport et le dîner, ensuite je reprends jusqu’à 22 h-22 h 30. Comme j’habite tout près du lycée, je viens travailler à l’internat." Quant au week-end, son samedi est studieux, mais son dimanche synonyme de repos en famille. Pour Camille, pas de rythme fixe : "Je travaille plus le soir quand j’ai une colle le lendemain et 4 h les veilles des DS (devoirs surveillés) du samedi matin. Mais je termine tôt, à 21 h. Le week-end, cela dépend des périodes…"

Qu’est-ce qui change par rapport à la terminale ?

Pas de perte de temps et une concentration maximale : c’est le constat commun de Camille et Robin. "En prépa, les professeurs attaquent tout de suite. Quand on a 2 h en maths, en physique ou en anglais, c’est vraiment 2 h. Tout le monde est attentif. Le cours allant beaucoup plus vite, on ne peut pas se permettre de parler à un camarade au risque de manquer des étapes et d’être perdu", explique Camille. En témoigne la taille des classeurs des deux élèves qui ont plus que triplé par rapport à la terminale. "En début d’année, la professeure de maths nous a dit : vous avez mis 3 semaines à apprendre la fonction exponentielle au lycée, ici comptez une semaine", se souvient la jeune fille.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"Les mathématiques et la physique !", répondent à l’unisson Camille et Robin. "En terminale, en relisant les cours, on comprend assez vite. Ici, les notions sont difficiles à appréhender. Il faut poser des questions et s’accrocher", précise Camille. Niveau plus élevé donc mais aussi charge de travail plus importante. Robin qui avait eu de très bonnes notes en terminale pensait s’en sortir facilement en prépa. "Mais dès les premiers DS, j’ai déchanté. Il m’a fallu du temps pour acquérir une bonne méthode de travail." À l’inverse de Camille: "J’avais déjà l’habitude de travailler intensément et les premiers DS se sont bien passés. Finalement, comme j’étais à fond dès le début, j’ai davantage baissé par la suite, surtout à cause de la fatigue qui s’est accumulée."

Et après ?

Première étape : la 2e année de prépa PC. Robin espère être pris en classe étoilée (prépa plus sélective) dans l’espoir d’intégrer une école d’ingénieurs prestigieuse comme Centrale-Supélec ou Mines ParisTech. "Je ne sais pas encore dans quel domaine je veux travailler. En attendant, je vise le meilleur. En fonction des résultats aux concours, je déciderai." Une stratégie que Camille ne partage pas : "Je table sur les écoles du concours CCINP comme les ENSC (écoles nationales supérieures de chimie) de Lille, Rennes ou Mulhouse, qui correspondent à mon projet." Pour l’heure, elle envisage une carrière dans la recherche et le développement de produits en cosmétique ou pharmaceutique.

La journée débute par 2 heures de physique, une matière que les deux camarades trouvent beaucoup plus difficile qu’en terminale.

Les notions sont abordées en cours et mises en application en TD (travaux dirigés). Exercice au tableau pour Robin…

S'ensuit un cours de mathématiques, autre discipline phare. En PCSI, il faut compter 10 heures de mathématiques et 8 heures de physique chaque semaine.

Retour à la physique pour un TD de 1 heure dans l’après-midi. Cette fois, c’est au tour de Camille de venir au tableau.

Robin, de son côté, enchaîne avec un TP d’informatique de 2 heures pour une initiation à l’utilisation des bases de données.

Pour Camille, la journée se termine par une colle de mathématiques de 1 heure, ces interrogations orales de prépas, aux côtés de deux autres camarades.