Ma première année en...
Prépa ECT
Economique et commerciale technologique
Ma première année en...
Economique et commerciale technologique
Dans le 17e arrondissement de Paris, il existe un lycée pas tout à fait comme les autres. L’ENC Bessières est entièrement tourné vers l’après bac. Différentes formations y sont proposées, notamment une CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles) économique et commerciale technologique (ou prépa ECT). Un cursus en 2 ans qui s’adresse aux bacheliers STMG visant les écoles de commerce. Manon nous raconte sa 1re année.
Après sa terminale STMG, Manon avait pour projet d’intégrer une école de commerce. Bonne élève, elle sait que des concours après bac existent et qu’ils lui permettraient d’entrer directement en 1re année certaines écoles. Mais une prépa ECT lui permet de viser plus haut : HEC, l’Essec ou l’EM Lyon… "Pour choisir ma prépa, je me suis rendue aux portes ouvertes des lycées, j’ai rencontré et questionné les professeurs". Elle a pris en compte les horaires des cours et la proximité avec son domicile. Avec une question en tête : "est-ce que, tous les matins, je serai contente de venir étudier dans cette prépa ? Est-ce que je m’y sentirai bien ?"
Les premières semaines sont dures car la charge de travail est bien plus importante qu’au lycée. Manon peine un peu car "les cours durent parfois 4 heures, ce qui demande une grande concentration". Et il faut tenir le rythme ! Si on s’organise mal, on peut vite accumuler les retards ou rogner un peu trop sur ses heures de sommeil. "Certains matins, il arrive que des élèves ne soient pas bien réveillés lors des premiers cours".
La façon de travailler n’est pas la même qu’au lycée. Manon comprend rapidement qu’il faut travailler régulièrement. Finis les cours que l’on apprend la semaine du contrôle ! Côté sorties, "je ne m’interdis pas pour autant de voir mes copines même s’il m’arrive de renoncer à un cinéma pour cause de révisions intensives !" Car aux 30 heures de cours hebdomadaires s’ajoute beaucoup de travail personnel.
La charge de travail est lourde : il y a plus de choses à apprendre, plus d’exercices à faire qu’au lycée. Et parfois, il faut faire face aux notes qui dégringolent sous la barre des 5/20. Mais les matières sont proches de ce qu’elle a étudié au lycée. "J’apprécie toujours autant les mathématiques et le management : deux matières pour lesquelles les réponses sont binaires. Soit c’est juste, soit c’est faux". Elle aime moins les lettres ou la philosophie, où les dissertations laissent plus de place au doute. Et côté, orthographe, Manon avoue dans un sourire que "ça ne suit pas toujours". Enfin, même si les professeurs ont repris les bases, elle reste moins à l’aise en économie ou en droit, un talon d’Achille hérité du lycée.
L’autre changement important, emblématique de la prépa, ce sont les "colles", ces oraux hebdomadaires face au professeur. Un moment stressant en début d’année mais elle ajoute : "ça devient une routine et un atout puisque c’est l’occasion de revenir sur les points que l’on n’a pas compris en cours. Les profs sont là pour aider et encourager les élèves et non pour les "casser" comme le veut le cliché de la classe prépa."
Dans l’idéal, Manon se voit intégrer l'une des écoles de commerce les plus réputées. Et son projet commence à émerger – ce qui soutient sa motivation pour tenir les 2 ans de prépa. En cours, elle a découvert le contrôle de gestion et ça lui plait bien. Elle se verrait bien en faire son métier. Et pourquoi pas, sourit-elle, "chez un éditeur de manga puisque c’est ma passion ?"