Ma première année en...

Prépa MP2I

Mathématiques, physique, ingénierie et informatique

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Mordus de sciences, Blandine et Yanis font partie des étudiants qui ont inauguré la nouvelle prépa scientifique MP2I à la rentrée 2021. Leur envie : approfondir l’informatique. Leur projet : intégrer une école d’ingénieurs. Retour sur leurs impressions après ce 1er semestre au lycée Paul Valéry, à Paris.

Pourquoi avoir choisi la prépa MP2I ?

Blandine et Yanis ont toujours eu des facilités dans les matières scientifiques et envisagent une carrière d’ingénieur. Intégrer une classe prépa après le bac leur semblait donc la voie naturelle. Le choix de se lancer dans la nouvelle filière MP2I fait suite à leur découverte en 1re de la spécialité NSI (numérique et sciences informatiques). "J’ai adoré l’algorithmique, qui utilise beaucoup les mathématiques", se souvient Yanis. Il sait que MP2I est la prépa qui met le plus l’accent sur l’informatique. "Sans compter qu’il n’y a pas du tout de chimie", complète Blandine, qui n’apprécie pas cette matière.

Ce qui change par rapport au lycée ?

24 heures 30 de sciences par semaine, dont 12 de mathématiques, quand le français-philo occupe 2 heures et les langues 2 à 4 heures : l’emploi du temps ne comprend quasiment que des sciences, ce qui ravit les deux étudiants. L’approche est plus théorique qu’au lycée, avec moins de travaux pratiques et d’exercice d’application. Autre nouveauté : les colles. Ces interrogations orales ont été une grande source de stress au début. "Faire des exercices au tableau devant un prof est impressionnant", confie Yanis. Depuis, avec deux colles par semaine, les étudiants se sont habitués : "Je me sens beaucoup plus à l’aise à l’oral aujourd’hui. Mais ça reste stressant, surtout quand on maîtrise mal la notion et qu’on bloque dans l’exercice !", explique Blandine.

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’adapter ?

"On travaille beaucoup plus qu’au lycée !", affirment les étudiants à l’unisson. "En cours, ça va très vite et on enchaîne les notions compliquées : c’est intense", prévient Blandine. S’y ajoute le travail personnel. Entre la relecture et l’apprentissage des cours, la préparation des travaux dirigés, les devoirs maison à rendre, les révisions pour les colles et pour le devoir sur table du samedi matin, les deux étudiants passent l’essentiel de leurs soirées et week-ends à travailler. "Les sorties avec mes amis sont devenues rares. Mais on m’avait prévenue, donc je le vis bien !", constate Blandine. Un optimisme partagé par Yanis : "J’aime tellement ce que j’apprends que j’ai envie de travailler, au point d’aller chercher des exercices de maths supplémentaires sur Internet."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Il a fallu un peu de temps à Yanis pour ajuster ses méthodes de travail : "Au départ, je ne savais pas comment apprendre mon cours, car on ne nous demande plus d’appliquer mais de démontrer les notions." Tous deux ont dû mettre les bouchées doubles en informatique, "peut-être car on n’avait pas gardé la spécialité NSI en terminale", supposent-ils. Pour Blandine, cette matière reste difficile : "Comprendre les concepts d’algorithmique et programmer en C et OCaml, alors qu’on faisait du Python au lycée, me demande beaucoup d’efforts." Elle aimerait davantage de travaux pratiques pour l’aider à comprendre la théorie. Elle profite des cours de soutien proposés par la prof d’informatique, 1 heure par semaine.

Quelles ont été les surprises ?

La bonne ambiance au sein de la classe a agréablement surpris Yanis et Blandine qui craignaient la compétition. "On réfléchit beaucoup ensemble, en TD et en TP notamment, et on s’entraide", se réjouit Yanis, qui se plaît à initier une compétition bienveillante avec ses camarades. Les rapports avec les enseignants changent aussi : "On est proches d’eux, car on les voit beaucoup dans une semaine, donc je me sens plus à l’aise quand je rate quelque chose", confie Yanis. "Les profs nous stimulent sans nous mettre trop la pression", conclut Blandine.

Et après ?

Les deux étudiants ont choisi au 2e semestre l’option informatique qui leur permettra de continuer en 2e année MPI (mathématiques, physique et informatique). Objectif : passer en fin de 2e année les concours pour entrer en écoles d’ingénieurs. Blandine aimerait trouver une formation mêlant l’informatique et la finance. Yanis vise des écoles comme Mines-Ponts ou Centrale, "prestigieuses et qui ont ouvert plein de places aux candidats de MP2I". À terme, ils aimeraient chacun lancer une start-up, car "dans l’informatique, il y a plein de choses à créer !"

Crédits Photos : Solène L'Hénoret/Onisep