Ma première année en...
Prépa TPC
Technologie, physique et chimie
Ma première année en...
Technologie, physique et chimie
Lucie et Enzo ont intégré la prépa TPC (technologie, physique et chimie) au lycée Jean Mermoz à Montpellier pour 2 ans. Réservée aux bacheliers STL, la filière propose une formation équilibrée en physique, chimie et mathématiques, en alternant théorie et expérimentations. Bilan à mi-parcours.
"Je souhaitais garder l’aspect manipulation et travaux pratiques, comme en bac STL. Car j'ai besoin de comprendre ce que je fais !" répond Lucie qui depuis le collège excelle en physique, SVT et chimie, mais doit composer avec une dyslexie et une dysorthographie. Avant d’opter pour TPC, elle s’est immergée une journée en prépa TSI (technologie et sciences industrielles), puis en prépa TB (technologie et biologie), mais a trouvé qu'il y avait "trop de physique" dans la première et "trop de bio" dans la seconde. Enzo, lui, a découvert la prépa TPC grâce son professeur principal de physique-chimie. Il avait prévu le BUT chimie comme "plan B".
"On travaille beaucoup plus ! On étudie de 8 h à 20 h", constate Enzo. "Puis le niveau dans chaque matière peut changer en cours de route." "Plutôt moyen" en physique au 1er semestre, il se hisse deuxième de sa classe au 2nd semestre à force de travail et en sollicitant son parrain, un étudiant de 2e année. Autre nouveauté : les colles (ou interrogations orales) qui aident beaucoup Lucie. Elle profite en effet "d’être en petit comité avec un enseignant et deux autres étudiants" pour se faire réexpliquer certaines notions. En revanche, même traitement qu'au lycée pour les absences : elles sont notées sur le bulletin. "Je déconseille de manquer même une journée de cours. Il y a trop de choses à rattraper !"
"Dès fin septembre tout s’accélère d’un coup avec les colles et les devoirs surveillés", prévient Enzo. L'étudiant conseille de se mettre au travail immédiatement, sans se contenter de relire les cours, mais en refaisant les exercices du jour. La charge de travail est intense pour Lucie. "Ça va vite au début, puis je dois compenser ma dyslexie en permanence, ce qui est fatigant." Elle trouve finalement son rythme en prenant la plupart des cours sur tablette et en travaillant 1 heure tous les soirs, 4 heures le samedi et autant le dimanche. "En vacances, c’est relâche. Je relis juste les devoirs maison et les cours."
Toutes sauf l’informatique (codage python, création de fonctions…) pour Enzo, qui avoue "négliger un peu" cette matière, déjà très peu étudiée au lycée. Lucie, elle, se sent à l'aise en chimie des solutions, car le programme, qui mobilise des connaissances en cristallographie, reste dans la continuité du bac STL. C’est en revanche plus compliqué pour elle en chimie organique où "il faut apprendre par cœur des lignes de mécanisme" et en physique où les notions, qui reposent sur la mécanique, les circuits électriques et la thermodynamique, diffèrent de celles abordées au lycée. Hormis en optique. En mathématiques, il "suffit" d’écouter en cours et de s’entraîner.
Pour Lucie, il est important de signaler ses difficultés à ses professeurs dès le début de l’année. "Les enseignants sont là pour nous aider et sont disponibles par mail, voire même par téléphone parfois", explique-t-elle. L'étudiante a ainsi pu terminer 7e sur 25 au concours blanc de fin de 1re année après un début d'année tendu. Quant à Enzo, il recommande le travail à plusieurs. Il s’est ainsi constitué un petit groupe de cinq camarades qu’il retrouve après les cours. Ensemble, ils rédigent des devoirs sur table des années précédentes et s’entraînent sur des exercices type concours, proposés par leurs professeurs.
Une école d’ingénieurs pour tous les deux, avec peut-être une thèse en plus pour Enzo. "J’hésite encore entre trois domaines : la pharmacie, la police scientifique ou la recherche en chimie." Sa camarade veut tenter le concours commun INP en vue d’intégrer CPE Lyon, une école en chimie, et de devenir ingénieur chimiste.