Ma première année en...
Attirés par les métiers du BTP, Weronika et Mathis ont opté pour une licence en génie civil à l’université de Cergy-Pontoise (95). Et ils ne le regrettent pas ! Filière pas toujours très connue, la construction a l’avantage d’ouvrir sur des débouchés variés. Retour sur leur 1re année de licence.
Pourquoi avoir choisi la licence génie civil ?
"Mon dossier était trop juste pour intégrer une école d’ingénieurs", répond Mathis. Ce sont ses professeurs qui lui ont parlé de la licence génie civil. Pour Weronika, c’est parce qu’elle ne voulait pas passer par les cases prépa et écoles d’ingénieurs "trop scolaires" à son goût. Tous les deux ont en commun d’être "tombés" dans le bâtiment tout petit. "Déjà en maternelle, j’adorais aller voir les chantiers, les travaux", se souvient Mathis. La motivation de Weronika lui vient de son père, chef de secteur dans une entreprise de bâtiment de second œuvre.
Qu’est ce qui change par rapport au lycée ?
Pour les deux étudiants, la grande différence en arrivant à la fac fut d’être moins encadrés. Il faut apprendre "à se motiver seul pour venir en cours par exemple, car personne ne contrôle notre présence", prévient Weronika. S’ajoutent les unités d’enseignement libres qui permettent d’explorer différentes branches du génie civil dès la 1re année, en plus des enseignements généraux et scientifiques. Côté effectifs, ils restent raisonnables, avec une quarantaine d’élèves en travaux dirigés (avant la Covid). Enfin, les étudiants savent qu'ils auront plusieurs semaines de stages pendant leur licence.
À quel rythme de travail faut-il s’acclimater ?
Si les étudiants ont un nombre d’heures de cours "pas énorme comparé aux écoles d’ingénieurs" la charge de travail se révèle parfois importante. "Il faut prendre rapidement le rythme car si on accumule le retard, c’est très dur de rattraper", constate Mathis. Weronika conseille de s’organiser dès le début de l’année en révisant chaque cours de travaux dirigés et en s’octroyant une journée dans le week-end pour travailler. "Si je finis plus tôt dans l’après-midi, je reprends mes cours."
Quelles sont les matières préférées ?
Le cours de logique, orienté informatique et algorithmique, a fait l’unanimité chez les deux étudiants, qui ont également apprécié les unités d’enseignement libres. Weronika a choisi le dessin technique et la R & D ingénierie où elle a appris à fabriquer du béton. Mathis a opté pour l’informatique avec, au programme, création d’un jeu vidéo simplifié et apprentissage d’algorithmes.
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
Pour chaque matière, il faut arriver à faire la jonction entre les cours magistraux d’un côté et les exercices d’application de l’autre. "En algèbre linéaire et en mécanique du pont par exemple, on apprend les formules, les définitions, les propriétés, les théorèmes et ensuite, c’est à nous de les appliquer", observe Weronika. Elle ajoute que les acquis en mathématiques et en physique doivent être solides. "J’ai vu des bacheliers non scientifiques ne pas passer la 1re année." Pour Mathis, le challenge a été d'apprendre à travailler beaucoup par soi-même. "Je m’appuie essentiellement sur les travaux dirigés et moins sur les cours magistraux. J’ai besoin de matières concrètes", explique le jeune étudiant.
Et après ?
Weronika, qui a certains cours communs avec Mathis, est en cursus master ingénierie en ingénierie génie civil. Le parcours dure donc 5 ans, avec de nombreux stages. À terme, elle se voit travailler comme maître d’œuvre, plutôt dans le secteur privé. Mathis compte enchaîner si possible avec une école d’ingénieurs ou un master mais n’a encore aucune idée de métier. Le stage de 8 semaines en 3e année sera peut-être l’occasion de préciser son projet.
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