Ma première année en...

Licence histoire de l'art et archéologie

Image d'illustration, crédit photo ci-après

À 19 ans, Emma et Mathilde sont en deuxième année de licence (L2) histoire de l’art et archéologie à l’université Panthéon Sorbonne, au centre Pierre Mendès France dans le 13e arrondissement de Paris. Pourquoi ont-elles choisi cette licence ? Comment s’est passée leur 1re année de formation ? Elles nous répondent.

Pourquoi avoir choisi d’entrer en licence histoire de l’art et archéologie ?

Emma et Mathilde ont toutes deux obtenu un bac littéraire. "Au lycée, j’ai choisi de suivre la spécialité histoire de l’art, explique Emma. J’ai eu de très bons professeurs, qui m’ont transmis leur passion." Mathilde, elle, n’a pas suivi cette spécialité, mais a toujours aimé l’art et son histoire. "J’aimais l’art en général, mais je n’avais pas particulièrement de talent pour ça !, plaisante la jeune femme. J’étais très intéressée par l’histoire de l’art, comment l’art a évolué à travers les siècles. En terminale, j’ai passé le concours de l’École du Louvre, mais je ne l’ai pas eu. J’ai donc opté pour une licence en histoire de l’art."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"L’organisation !", s’exclament les deux jeunes filles en cœur. "Au début, on peut vite prendre du retard si l’on ne s’organise pas assez. En L1, on a une vingtaine d’heures de cours par semaine. Le reste du temps, il faut aller à la bibliothèque, réviser régulièrement les cours…" "Au 1er semestre de L1, je n’ai pas assez étudié, constate Mathilde. Mais de semestre en semestre on s’habitue, et on acquiert les méthodes de travail nécessaires. En TD, il faut être attentif. Les professeurs nous conseillent des livres, sans en dire plus. C’est à nous d’être curieux et d’aller chercher ces ouvrages pour les étudier." Et attention aux absences ! "On croit souvent que la fac, c’est plus "libre" qu’au lycée. Mais en TD, il ne faut pas dépasser trois absences, sinon on va directement en rattrapage", avertit Emma.

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’acclimater ?

En parallèle des cours, Emma est hôtesse d'accueil au château de Champs-sur-Marne le samedi, Mathilde effectue des missions en intérim dès qu’elle le peut. Les musées et les expositions font partie intégrante de leur quotidien. "C’est essentiel quand on étudie l’histoire de l’art !", s’exclame Emma. Et côté transports ? "Je suis passée de 8 minutes de trajet jusqu'au lycée à 40 minutes pour aller à la fac ! Cela fait un grand changement au début mais on s’y habitue vite", témoigne Emma. En L1, Mathilde habitait chez ses parents dans les Yvelines. "J'avais trois heures de trajet par jour…" En L2, elle a décidé d’habiter à Paris, pour réduire ses temps de transports.  

Ce qui change par rapport à la terminale ?

"En s’inscrivant à la fac, on fait son programme, explique Emma. On choisit des matières fondamentales et complémentaires. En fonction des cours sélectionnés, on a un emploi du temps, qui est unique !" Parmi les enseignements fondamentaux suivis par Emma et Mathilde en L1: l’art contemporain (aux XIXe et XXe siècles) ; Emma a également choisi un cours sur l’art des temps modernes (Renaissance), Mathilde un cours sur l’archéologie et les arts grecs. "En TD, nous devons présenter des exposés sur des œuvres d’art, précise Emma. Cela demande beaucoup de travail, notamment en bibliothèque. Je vais souvent à la BU Pierre Mendès France, à la BNF, ou à la Bpi du Centre Pompidou." Les exposés peuvent également consister en des commentaires d’expositions. "On en choisit une, et on l’analyse : son contexte, sa scénographie, le circuit des œuvres… J’ai notamment travaillé autour de l’exposition sur le Bauhaus aux Arts Déco ou encore autour de l'exposition au MAC VAL (musée d’art contemporain du Val-de-Marne) sur l’artiste contemporaine Elisabeth Ballet." Mathilde, elle, s’est intéressée au sculpteur Bouchardon exposé au Louvre. Un enseignement en méthodologie complète la formation, "très utile pour rédiger de bonnes synthèses ou dissertations !" précise Emma. Il aborde notamment les techniques documentaires et les outils numériques. Une langue étrangère est également au programme. "On fait toutes les deux de l’anglais, c’est indispensable en histoire de l’art, constate Emma. En L2, j’ai aussi opté pour un cours d’italien !"

Et après ?

En L3, les deux jeunes filles souhaiteraient s’envoler pour Rome grâce au programme Erasmus +. "Quoi de mieux que l’Italie pour étudier l’art ! Cela permet aussi de découvrir un nouvel environnement." Ensuite, Emma et Mathilde envisagent de s’inscrire en master. "Je suis intéressée par la médiation culturelle", témoigne Emma. Mathilde, elle, se laisse encore le temps de réfléchir. "Je suis entrée à l’université avec en tête le métier de galeriste. Mais désormais, je pense plutôt à devenir commissaire d’exposition !"


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