Ma première année en...
Titulaire d’un bac ES, Hugo a d’abord souhaité assouvir sa soif de voyages et de découvertes. Un projet concrétisé dans le cadre du SVE (service volontaire européen). Après une année en Estonie, c’est à l’Université Paris 1, en licence géographie et aménagement, que l’étudiant a décidé de s’inscrire. Actuellement en 3e année (L3), au sein d’un parcours Espaces, Territoires, Sociétés, Hugo ne regrette pas son choix.
Pourquoi avoir choisi la licence de géographie et d’aménagement ?
À son retour d’Estonie, Hugo n’est pas séduit par un métier en particulier. En revanche, le jeune bachelier cerne parfaitement ses attentes en termes de formation. "La géographie correspond à l'étude de l'espace et des territoires, or j'avais envie d'étudier une discipline ouverte sur le monde. De plus, les matières proposées me semblaient intéressantes et à la croisée de plusieurs champs connexes ; sociologie, histoire, statistiques..." résume Hugo, qui souhaitait par ailleurs éviter de se spécialiser trop rapidement. Des échanges avec des étudiants de l'Université Paris 1 l’ont par ailleurs convaincu. "Ils m'ont parlé des sorties de terrain dans le cadre de certains cours".
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
Analyser l'aménagement d'une ville dans le cadre du cours "Paysages et Territoires", mener une réflexion sur la biodiversité d'un espace vert pour l’Unité d’enseignement "Dynamique de la biodiversité"… Hugo découvre, dès la L1, l’investissement personnel nécessaire pour espérer terminer les dossiers à remettre en fin de semestre : "Cela demande un travail personnel important, en L1 et en L2. J'ai eu des difficultés à m'organiser dans la durée et j'ai passé quelques nuits blanches lorsque plusieurs dossiers devaient être rendus en même temps !".
À quel rythme de travail a-t-il fallu s'habituer ?
Pour Hugo, l’entrée à l’université a marqué un changement dans son mode de travail. "En licence, les étudiants créent eux-mêmes leur emploi du temps, en fonction des créneaux horaires disponibles et de leurs éventuelles activités extra-scolaires, comme pour moi la garde d’enfants après l’école, deux fois par semaine". En L1, Hugo constate que pour atteindre un bon niveau de notes, il ne suffit pas de travailler régulièrement. "Il faut compléter les cours par des lectures personnelles, mais aussi lire les articles et les ouvrages recommandés par les enseignants. Et cela prend beaucoup de temps".
Ce qui change par rapport à la terminale ?
"La vraie nouveauté c'est de découvrir à quel point le champ de la géographie est vaste et va bien au-delà de ce que nous avions étudié au lycée", explique Hugo. "Mes cours s'étendent de la géopolitique à l'hydrologie en passant par l'aménagement du territoire, la cartographie ou encore le fonctionnement des systèmes climatiques". Autre surprise par rapport à l’année de terminale : l’organisation de la vie scolaire. "J'imaginais la fac comme un lieu d'autonomie totale où chacun doit se débrouiller. En réalité, bien que nous ayons une grande indépendance par rapport au lycée, les étudiants bénéficient d'un certain suivi, notamment lors des TD (correction d'exercices en cours, contrôle continu)", souligne Hugo, qui ne s’est jamais senti livré à lui-même. "En cours magistral, nous avons une certaine proximité avec les enseignants mais c'est peut-être une spécificité de cette filière puisque nous y sommes peu nombreux". Enfin, Hugo se souvient avoir été surpris par la possibilité de bénéficier du soutien d’autres étudiants dans le cadre du tutorat : "C’est possible dès la L1 et en L2. Il s‘agit généralement d’étudiants de L3 ou de master".
Quel avis sur la formation ?
Une formation passionnante à l’heure où les enjeux climatiques deviennent cruciaux : c’est l’avis d’Hugo sur cette licence. "L’influence de l'homme sur le milieu, les questions environnementales, l'étude des cartes, toutes ces thèmes m'intéressent parce qu'ils fournissent un socle de culture générale géographique. Ils apportent par ailleurs un éclairage sur l'actualité et touchent à des questions essentielles pour l'homme". Enfin, l’étudiant a beaucoup apprécié les sorties de terrain proposées en L1.
Et après ?
Les études de géographie ouvrent sur des domaines tels que l'aménagement du territoire, l'analyse des données géographiques (la géomatique), l'environnement ou encore l'enseignement. Actuellement, Hugo n’a pas encore fait son choix, il se projette plutôt dans une structure type ONG : "J’aimerais par exemple travailler sur la question de l’hydrographie et de l’accès à l’eau, qui est l’une des grandes batailles environnementales à venir". L’étudiant envisage de poursuivre en master de géographie à Paris 1. "La 1re année de master reste d'une certaine façon encore ouverte, la spécialisation n'intervenant vraiment qu'en M2".
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APRÈS-BAC, le guide des études supérieures
Parution le 01/12/2023