Ma première année en...

Licence économie et gestion

Image d'illustration, crédit photo ci-après

La transition entre le lycée et l’université n’a pas été évidente pour Pierre. L’étudiant a dû s’adapter à un nouvel environnement, se familiariser avec de nouvelles matières, mais aussi se prendre en charge. Aujourd’hui en 2e année de licence, il garde malgré tout de très bons souvenirs de sa 1re année.

Pourquoi avoir choisi la licence d’économie et gestion ?

"J’ai obtenu un bac S science de l’ingénieur, mais je ne voulais pas poursuivre dans ce domaine. J’ai eu envie de m’orienter vers l’économie." Au cours de ses recherches, il repère l’école d’économie de l’université de Toulouse 1 (Toulouse School of Economics), mais découvre qu’elle n’est accessible qu’après une L2. Pierre opte alors pour la licence d’économie et gestion de la même université. "L’idée de vivre à Toulouse a également compté dans mon choix." Le jeune homme était en lycée à Carcassonne.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

La L1 d’économie et gestion comporte beaucoup de mathématiques de haut niveau. "J’aurais préféré qu’il y ait une approche un peu plus sociale, avec de l’histoire de la pensée économique par exemple, et que la formation offre ainsi un bon compromis entre les approches quantitative et qualitative", note Pierre. Le jeune homme insiste sur l’exigence attendue dans cette matière, à laquelle beaucoup d’étudiants ne sont pas préparés. "Les matrices intégrales, par exemple, ne sont pas du tout étudiées en terminale ES. Les professeurs nous préviennent d’emblée : cette licence est plus difficile pour un bachelier ES que pour un bachelier S." Nombre d’étudiants ont d’ailleurs fait appel à un tuteur en mathématiques. Le jeune homme a heureusement bénéficié d’une forte entraide au sein de son groupe de camarades. "J’ai aussi sollicité l'aide d'un ami qui étudie à la Toulouse School of Economics", ajoute Pierre, pourtant issu de terminale S. "Avec 500 étudiants en amphi, le professeur ne peut pas s’interrompre si un élève a une question. Mais heureusement, les chargés de TD sont accessibles. Pour ne pas risquer d’être perdu, il faut devenir rapidement autonome et travailler par soi-même. C’est une condition essentielle pour réussir", affirme Pierre.

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’acclimater ?

L’année est intense et le niveau est élevé. Il est donc nécessaire de travailler régulièrement dès le départ. "J’anticipais quand il y avait beaucoup de travail : exercices d’application en mathématiques, en macro et microéconomie, études marketing à mener, exposés seul ou en groupe à préparer en anglais et en marketing. J’ai également consacré beaucoup de temps à la préparation des partiels, notamment par le biais des annales mises à notre disposition sur le site de l’université."

Ce qui change par rapport à la terminale ?

D’abord, il y a le rythme : "l’année du bac, j’avais une quarantaine d’heures de cours par semaine. En L1, j’avais 25 heures de cours en moyenne, sans obligation de présence aux cours magistraux. C’était parfois difficile de s’y contraindre !" En cours, le jeune homme a surtout apprécié les analyses économiques abordées en cours de macro et micro-économie. En revanche, du fait de leur niveau de difficulté, les mathématiques l’ont quelque peu déconcerté. Autre nouveauté : les cours de marketing, qui l’ont intéressé. Le plus étonnant pour lui ? "Au lycée, nous étions relativement proches de nos enseignants. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait aussi peu de contact avec les professeurs de cours magistraux." Une distance qui a été un peu perturbante à l’approche des premiers partiels. Le stress inhérent à cette période a été difficile à gérer pour le jeune homme.

Et après ?

Pierre projette de poursuivre en master d’économie ou de management, mais sans savoir encore précisément lequel. Avant cela, il souhaiterait partir travailler quelques mois à l’étranger pour améliorer son anglais et acquérir de l’expérience. "J’ai plusieurs pistes à Londres, dans la restauration et dans la vente. Et j’attends encore des réponses pour le Danemark et l’Australie."