Ma première année en...

Licence gestion

Image d'illustration, crédit photo ci-après

À 22 ans, Emma est en 3e année de licence gestion à l’université de La Rochelle. Partie sac au dos en Amérique latine après son bac ES, elle aimerait y retourner et y monter son entreprise. C’est pourquoi elle a choisi d’intégrer, à son retour, une Licence gestion à l’IAE de l’université de la Rochelle. Elle nous en parle.

Pourquoi avoir choisi une licence gestion ?

"Cela a été un choix un peu précipité, j’avoue. Après ma Terminale ES, je suis partie 8 mois en Argentine, puis 2 mois au Chili. L’Amérique Latine, j’avais toujours eu très envie d’y aller. C’est une histoire de famille : ma mère y avait travaillé, mon frère y avait voyagé et ma sœur s’y est installée. J’ai beaucoup visité, j’ai vécu chez des locaux, j’ai amélioré mes langues, j’ai fait des petits jobs…", raconte la jeune femme. Revenue en France, elle a repris ses études. Que choisir ? "J’aimais l’économie, les langues, la sociologie… mais je voulais un cursus professionnalisant, avec des débouchés assurés. La gestion, cela a été un choix très pragmatique." Et puis, elle a commencé à bâtir un projet : monter sa propre structure, dans le tourisme durable, là-bas. Elle a donc intégré l’option "tourisme hôtellerie" cette année.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Emma avoue s'être très peu renseignée sur la filière et cela a été la surprise. Analyse financière, contrôle de gestion, comptabilité analytique… La part de la comptabilité est assez importante : "j’en ai pris mon parti, mais ce n’est pas mon point fort. Je ne suis pas une gestionnaire dans l’âme. Je me console en me disant que cela sera très utile pour la suite, afin de discuter avec un comptable… ou d’assumer moi-même la comptabilité." Ce qu'elle préfère, c’est l’économie, la gestion des ressources humaines, le management des organisations, le droit du travail… À savoir : Les mathématiques sont très présentes, il vaut mieux aimer en faire.

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’adapter ?

Il y a du travail personnel, mais elle estime que cela va assez vite : des exercices à faire, surtout en maths, quelques manuels à lire, ainsi que des cours à apprendre, notamment ceux de stratégie d’entreprise et de ressources humaines qui demandent beaucoup de précision, explique-t-elle. "Je sais que la réussite dépend de moi, alors j’évite de manquer les cours et j’essaie d’être attentive en classe. Il faut se motiver et ne pas lâcher. Avec les copains, on se donne rendez-vous pour aller en cours, réviser ensemble, etc. Il y a beaucoup de TD (travaux dirigés), en petit effectif, et le reste se passe en CM (cours magistral)." Au total, cela fait environ 20 heures de cours par semaine, ce qui lui laisse une grande liberté… et elle en profite pour avoir un job à côté.

Ce qui change par rapport à la terminale ? 

"Plusieurs choses : les matières, les enseignants… Beaucoup ont eu un parcours en entreprise et nous parlent de leur expérience, c’est très intéressant, juge-t-elle. Ce qui change aussi, c’est qu’on travaille beaucoup en groupe, au moins une fois par semaine avec soit un devoir écrit à rendre à plusieurs, soit une présentation à l’oral. Au début, ce n’était pas évident, mais on s’est beaucoup amélioré, on sait maintenant comment s’organiser et se répartir les questions." Emma a eu un cours spécifique pour apprendre à parler en public, ainsi que des jeux de rôles, filmés, en cours de négociation commerciale.

Quel avis sur la formation ?

"La fac de gestion c’est l’équivalent d’une bonne école de commerce, sauf que cela ne coûte pas 15 000 euros : on a une grande chance en France, c’est de pouvoir accéder à l’université gratuitement. Économie, comptabilité, management… on voit beaucoup de choses et on découvre toutes les fonctions en entreprise, ce qui permet de construire son projet professionnel." Elle pense que c’est une formation très utile pour réussir son projet professionnel. "C’est vrai que les premières années, il y a beaucoup de théorie et ce n’est pas ce qui me plaît le plus...", dit-elle. Mais ce qui la motive, c’est le stage qu'elle aura à effectuer cette année… "Et j’aimerais trouver dans le tourisme durable."