Ma première année en...

Licence sciences de la vie et de la Terre

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Devenir professeure de SVT (sciences de la vie et de la Terre). C'est avec cet objectif que Monia s'est orientée en licence de SVT à l'université de Lyon 1. Aujourd’hui en 3e année, elle revient sur ses débuts à la fac, la découverte de nouveaux enseignements et d'un rythme différent du lycée.

Pourquoi avoir choisi la licence de SVT ?

Après son bac ST2S (sciences et technologie de la santé et du social), Mona était décidée à devenir infirmière. Elle réussit le concours mais abandonne en 1re année, certaine que ce métier ne lui correspondra pas. Elle a une autre idée : enseigner les SVT (sciences de la vie et de la Terre). Elle recontacte sa professeure de SVT du lycée pour parler de son projet. "J’avais eu de nombreux cours de biologie mais j’avais été peu formée à la chimie ou à la géologie. Cette licence, tout en restant généraliste, me permettait d’aborder ces domaines." Toutefois, il manque à Monia des connaissances en physique et en mathématiques, et l’université lui conseille de suivre une remise à niveau scientifique : "J’ai fait beaucoup de maths, de physique, de biologie, de chimie et de géologie pendant une année afin d’être à niveau pour entamer la L1."

Comment s'organisent les cours ?

En arrivant à la fac, Monia découvre différents types d'enseignements. Les CM (cours magistraux) abordent les éléments théoriques dans chaque discipline : "On est plusieurs centaines d’étudiants en amphi après avoir été habitué à des classes de 30 élèves." Les TD (travaux dirigés), eux, sont consacrés aux exercices d’applications. Enfin, les TP servent à la réalisation de nombreuses manipulations. "Il s'agit notamment de dissections en biologie animale (vers de terre, escargots, écrevisses, etc.), et d'observations au microscope en biologie végétale (plantes, algues, etc.) et en biologie cellulaire (tissus cellulaires). Sans oublier les TP de cartographie où l'on travaille sur des cartes géologiques."

À quel rythme de travail a-t-il fallu s'adapter ?

La jeune étudiante a vite compris qu'en licence, il y avait moins d’heures de cours qu'au lycée mais plus de travail personnel. "En 1re année, nous suivions trois ou quatre cours différents par jour et il était impossible d’apprendre tous les soirs toutes les leçons. Il a donc fallu planifier mon travail de manière régulière pour absorber tous les cours, et me faire à l’idée que j’allais travailler tous les soirs et tous les week-ends. En plus de l'apprentissage des cours, il faut préparer le prochain TP et faire les exercices du TD à venir."

Qu’est-ce qui change par rapport à la terminale ?

"Je me suis soudainement retrouvée avec beaucoup de liberté", reconnait Mona. La présence aux CM n’étant pas obligatoire, personne n'y vérifie l'assiduité des étudiants ou ne contrôle qu'ils prennent bien des notes. "Vu le nombre d'étudiants en amphi, on pose moins facilement des questions. J’ai attendu plusieurs mois avant d’oser lever le doigt car au moment où vous parlez, des centaines de paires d’yeux vous regardent, il faut parfois se lever pour que le prof vous voie et vous entende bien."

Quelles ont été les difficultés rencontrées ?

L’université et ses amphis surpeuplés, son caractère anonyme ont déstabilisé Monia : "Le plus difficile a été ce sentiment de solitude. Les professeurs sont souvent pressés et je n'ai pas réalisé tout de suite qu’on pouvait prendre un rendez-vous avec eux pour demander des éclaircissements sur le cours". L'autre challenge pour l'étudiante a été la prise de notes. "Les cours magistraux étaient dispensés sous forme de diapos commentées par le professeur et il fallait prendre beaucoup de notes car il y avait beaucoup de diapos. J’ai mis du temps pour me sentir à l’aise."

Et après ?

L’année prochaine, Monia, qui est en parcours sciences de la vie, de la Terre et de l'univers, devrait continuer en 1re année de master MEEF (Métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation). La jeune femme souhaiterait en effet passer le CAPES de SVT, qui permet de devenir professeur en collège et lycée. "J’ai conscience que les places sont chères au concours, mais je suis motivée et je sais que cette fois je ne me suis pas trompée de voie."


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