Ma première année en...

Licence histoire

Image d'illustration, crédit photo ci-après

À 19 ans, Fanny est en 2e année de licence (L2) histoire à l’université Paris Diderot, dans le 13e arrondissement de Paris. Pourquoi a-t-elle choisi cette licence ? Comment s’est passée sa 1re année de formation ? Quels ont été ses atouts et ses difficultés ? Réponses.

Pourquoi avoir choisi d’entrer en licence d’histoire ?

Au lycée, Fanny suit la filière littéraire, avec l’enseignement de spécialité droit et grands enjeux du monde contemporain. "En sortant de terminale, je n’avais pas une idée précise de ce que je voulais faire, explique Fanny. J’aimais beaucoup la littérature, mais j’avais un faible niveau en langues anciennes. La psychologie m’attirait, mais j'avais vu que c'était assez bouché. J’ai donc opté pour l’histoire. J’avais de bons résultats au lycée, et la matière me plaisait beaucoup. Je n’ai pas choisi une filière pour un métier en particulier. J’ai fait ce choix par passion !"

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"La quantité de travail!, s’exclame Fanny. Contrairement à certaines idées reçues, il y a beaucoup de travail dans les licences en sciences humaines et sociales." Le 1er semestre de L1 est un semestre d’accueil, avec des cours d’introduction générale à la discipline historique et à ses méthodes spécifiques. "En histoire, il y a une vraie méthodologie à acquérir. Dès le 1er semestre, on voit les notions de source, de bibliographie et de recherche documentaire. Impossible de réussir un commentaire de textes sans aborder ces questions. Pour bien comprendre un texte, il faut connaître le contexte dans lequel il s’inscrit", explique Fanny. La licence d’histoire aborde les quatre périodes historiques : histoire ancienne, médiévale, moderne et contemporaine. "Je suis passionnée par l’histoire moderne et contemporaine, car ce sont des périodes qui nous permettent de mieux comprendre notre époque actuelle. Je suis en revanche moins passionnée par l’histoire antique, et j’ai des résultats moyens en histoire médiévale." Autre difficulté pour Fanny en arrivant à l’université : le sentiment d’être "un peu perdue". "On ne connaît personne au début, cela peut-être assez dur socialement."

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’acclimater ?

"Quand on arrive à l’université, on crée nous-mêmes notre emploi du temps, en fonction des cours que l’on choisit", note Fanny. La jeune femme a ainsi pu se libérer une journée dans la semaine. En dehors des cours, Fanny occupe un emploi au théâtre de Nanterre. "Au total, j’ai une vingtaine d’heures de cours par semaine. C’est compliqué au début de gérer son temps. Il faut savoir s’organiser, et ne pas tout faire au dernier moment." Pour travailler, la jeune femme va exclusivement à la bibliothèque. "Je n’arrive pas à me concentrer chez moi", explique-t-elle. Un lieu qui lui permet également de consulter des ouvrages, indispensables pour rédiger certains devoirs.

Ce qui change par rapport à la terminale ?

"L’histoire! La matière est abordée d’une manière très différente. Au lycée, il s’agit surtout d’histoire politique. En L1, on découvre l’histoire économique, culturelle etc. À Paris-Diderot, on étudie aussi l’histoire des mondes non occidentaux, et on s’ouvre à d’autres disciplines (sociologie, géographie...). C’est une des particularités de Paris-Diderot, c’est une université qui permet la pluridisciplinarité." En TD, la jeune femme doit présenter des exposés qu’elle a préalablement préparés, puis le professeur fait des reprises. "Mon dernier exposé portait sur le fait divers au 19e siècle."

Et après ?

"J’aimerais entrer en master recherche, spécialisé en histoire moderne. Pour cela, j’espère décrocher ma licence avec mention." La jeune femme envisage également de passer les concours de l’enseignement (CAPES, agrégation), et "pourquoi pas faire une thèse!"